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Derechef
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11 février 2008

Martini oui oui

Il y a quelque chose de pourri au royaume de Sarkozy, le pathétique feuilleton neuilléen de ce week-end en est l'illustration. Cette ville est sans doute trop acquise à la droite (en partie probablement en raison de la politique de logements sociaux de l'ancien maire) pour que ses représentants prennent soin de s'entendre, peu importe, cela s'est déjà vu ailleurs, y compris dans le camp adverse. Mais la manière laisse songeur.

MartinonPetit rappel des faits. David Martinon, apparemment protégé de Cécilia Sarkozy et parachuté comme candidat de la mairie de Neuilly sur ordre de Nicolas Sarkozy pour le bon plaisir d'icelle, fait une campagne qui ne convainc manifestement pas. Les sacro-saints sondages, moteurs de la vie politique, le donnent perdant. Entre temps, faut-il le rappeler, Nicolas Sarkozy s'est séparé de madame. Et une défaite à Neuilly du candidat adoubé par le président, ça la foutrait mal. Rappelons que Neuilly, c'est dans les Hauts-de-Seine, comme Levallois, la ville de Balkany, l'inéligible réélu qui accompagne Sarkozy, au même titre que Jean-Marie Bigard, c'est-à-dire au titre de rien du tout si ce n'est celui de courtisan, dans certains de ses voyages officiels, et que les Hauts-de-Seine, Nicolas Sarkozy les a jadis gagné au poker à Charles Pasqua, donc c'est à lui. Par conséquent, effectivement, se prendre une veste par Martinon-non-non interposé chez lui (même si, Dieu en garde les neuilléens, ce n'est pas au bénéfice de la gauche), Nicolas Sarkozy, il aimerait pas tellement beaucoup ça.

Alors Jean Sarkozy mène une fronde contre David Martinon. Aux dernières nouvelles, ce sont Jean Sarkozy et ses amis qui ont gagné, et David Martinon a renoncé à l'élection.

On remarquera que le nom de Sarkozy est souvent écrit dans les phrases qui précèdent, flanqué de prénoms différents. Si ça ne sent pas la bouillie de népotisme et de manipulation, l'odeur ressemble fortement. On attend une allocution télévisée du petit Louis : Bonne chance mon grand frère!

sarko_jrLa question que je me pose est la suivante : à quel moment l'odeur a-t-elle été la plus forte ? Est-ce que c'est quand Martinon a été intronisé candidat sur demande de celle qui n'avait comme légitimité que celle d'être l'épouse du chef de l'Etat, ou quand le fils Sarkozy a mené la révolution contre lui ? Car en tout état de cause, il y a ici la preuve d'un fonctionnement qui n'a rien à voir avec la démocratie dans ce petit monde : soit on avait nommé un incompétent comme candidat pour la seule raison qu'il était à l'époque bien vu en cour, soit Martinon avait toutes les qualités requises et sa disgrâce n'a pas d'autre justification que le changement de direction du vent dans cette même cour, ce qui n'est pas plus glorieux.

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